Exercices d’écriture
a) « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. » (Aragon, Aurélien). Écrivez la suite de ce récit en conservant la même narration (troisième personne) et la focalisation interne (du point de vue d’Aurélien).
b) « La deuxième fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement… ». Poursuivez cette amorce en racontant la deuxième rencontre des personnages avec une focalisation interne du point de vue de Bérénice.
c) Racontez la troisième rencontre des personnages et l’issue de leur histoire en adoptant un point de vue omniscient.
Quentin Metsys, La duchesse laide (ou Vieille femme grotesque), 1513
Sujet 1
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. En effet, un rendez-vous avait été organisé afin qu’ils se rencontrent. Aurélien y allait à contre cœur car il avait déjà entendu parler de cette femme, mais des amis communs avaient décidé de les faire se rencontrer. Aurélien arriva dans le bar où Bérénice l’attendait, il ne put s’empêcher d’avoir une pensée négative à l’égard de ses amis qui l’avaient obligé à voir cette femme qu’il ne trouvait absolument pas à son goût. Malgré son envie de fuir, par respect il se décida à rester. Aurélien la salua et engagea la conversation. Le temps passait, et il se rendit compte que malgré son physique peu engageant, Bérénice lui semblait être une femme très intéressante et pensa qu’il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi sympathique ! Il se remémora ses doutes liés au rendez-vous et se fit la réflexion qu’il ne fallait pas avoir de préjugés sur une personne en raison de son apparence. Ils restèrent ensemble pendant un long moment à discuter et plus le temps passait, plus Aurélien se sentait bien. Il aimait la compagnie de cette nouvelle amie et espérait avoir d’autres entrevues de cette sorte. En fin de soirée, il la raccompagna et ils se promirent de se revoir. Lui, qui a cause de ses idées reçues faillit ne pas venir se dit qu’il aurait raté une très belle rencontre.
Sujet 2
La deuxième fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement aimable, Aurélien l’avait ramené chez elle comme un parfait gentleman, elle trouva cette intention très sympathique et cela l’avait touchée, malgré un début de rendez-vous difficile, il avait fini par dévoiler sa personnalité. Bérénice aimait avant tout son âme, ce qu’elle avait vu et entendu lui avait plu. C’est pour cela qu’au deuxième rendez-vous elle décida de l’inviter au cinéma. Elle se disait que c’était elle qui paierait car elle se vantait être une femme du XXIème siècle ! Mais ce fut Aurélien qui insista pour l’inviter, et elle trouva que c’était encore une fois une charmante initiative. S’il persévérait dans cette attitude, elle risquerait de tomber amoureuse ! Après la séance, ils se dirigèrent vers un restaurant. Aurélien avait réservé la salle entière pour eux deux seulement. C’est ce qui déclencha les sentiments amoureux de Bérénice, elle était totalement envoûtée par celui qui se tenait face à elle ! Elle lança des signes au jeune homme durant la soirée afin de lui révéler ses sentiments mais celui-ci ne les percevait pas. En fin de soirée elle se décida à lui déclarer sans une certaine timidité ses sentiments, mais elle se rendit compte amèrement qu’il ne les partageait pas et qu’il préférait l’avoir comme amie. Bérénice pensant s’être ridiculisée, s’en alla vexée. Elle se promit de ne plus jamais revoir Aurélien et l’oublia un peu plus chaque année.
Sujet 1
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Ses cheveux blonds étaient rêches comme de la paille, en plus d’être sales. Elle avait un nez crochu et d’immenses oreilles. Ce qui déplaisait le plus à Aurélien était sûrement sa mâchoire de forme carrée, qui mettait en avant ses dents jaunes et qui ne laissait aucune place à la féminité. Cependant lorsqu’Aurélien s’approcha pour engager la conversation, il changea tout de suite d’avis. Sa voix était douce, il sentait son coeur battre de plus en plus fort, et le visage de celle-ci lui semblait se transformer. Elle avait des yeux bleus qui lui rappelaient des souvenirs nostalgiques de son enfance. Elle lui semblait à présent magnifique ! Lorsqu’il fut en face d’elle, les mots ne purent sortir de sa bouche, et le seul qui lui vint fut simplement : « Bonjour ! », qu’il prononça d’une voix peu assurée. Ses mains étaient moites, il paraissait pétrifié devant Bérénice qu’il trouvait adorable. La conversation fut alors engagée et après quelques hésitations, Aurélien se décida à lui proposer un rendez-vous.
Sujet 3
Les deux amants se retrouvèrent deux semaines après leur deuxième rendez-vous, dans le restaurant auquel ils avaient l’habitude de se rendre, pour fêter l’anniversaire de Bérénice. Une fois à table, ils parlèrent du film qu’ils étaient allé voir ensemble la semaine précédente et du dîner avec les parents de Bérénice qui ne s’était pas très bien déroulé selon Aurélien. Lorsque le repas fut servi, on n’entendit plus un bruit à table. Le timide jeune homme cherchait un moyen de relancer la conversation tandis que Bérénice réfléchissait au cadeau qu’elle allait recevoir de celui-ci. Elle pensait à une veste en cuir qu’elle avait aperçue en faisant les boutiques avec Aurélien. Pourtant ce matin-même, Aurélien s’était dirigé vers la plus grande bijouterie de la ville afin de lui acheter un collier en argent, sur lequel serait gravé le prénom de sa bien-aimée à l’avant. Le plat terminé, il n’attendit pas le dessert pour offrir à Bérénice le cadeau qu’elle attendait impatiemment. Ce repas fut divin pour les amoureux, qui se marièrent quelques années plus tard et partirent s’installer aux États-Unis.
Sujet 1
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. C’était sans entrain qu’il alla s’asseoir à côté d’elle. Il sortit ses affaires et l’observa un bref instant. Elle avait un visage fin qui exposait un nez pourtant imposant, « difforme » selon lui, qui lui fit penser à une pomme de terre. Ses nattes blondes qui tombaient de part et d’autre de ses épaules lui donnaient un air strict. Aurélien vit en elle une fille plutôt solitaire et réservée qui se réfugiait derrière ses lunettes noires, lesquelles dissimulaient un regard froid et sans émotion. Ces aspects firent naître en Aurélien une répulsion qu’il ne chercha pas à contenir. Jusqu’à la fin de la journée, il l’évita et ne lui adressa pas la parole, jugeant inutile de sympathiser avec une telle personne qui ne lui plaisait pas et pour qui il n’avait aucune attirance.
Sujet 2
La deuxième fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement arrogant. Sa façon de la dévisager constamment l’agaçait fortement. A plusieurs reprises déjà, elle avait tenté de lui faire comprendre son attitude désobligeante en lui lançant des regards noirs remplis de colère. Mais en vain ! Cela ne faisait qu’aggraver les choses. Maintenant, il se moquait ouvertement d’elle et en plus devant ses camarades. Bérénice sentait en elle la colère monter, elle bouillonnait littéralement. La jeune fille n’attendait que le moment propice pour lui sortir ses quatre vérités de vive voix. Mais elle était tétanisée, paralysée, la peur l’arrêtait. Se ridiculiser devant toute la classe, devant ses amis, elle ne pouvait même pas y songer ! Un matin, elle reprit pourtant courage et alla lui parler. Aurélien resta bouche bée et ne put rétorquer à sa colère qu’un simple et ridicule « ok ». Bérénice se sentit libérée et ignora définitivement cet ignoble personnage.
Sujet 1
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. C’était en pleine journée, Aurélien se baladait dans les rues de Toulouse. Les vacances d’été venaient de commencer. Toutes les femmes étaient vêtues de robes colorées qui arrivaient juste au-dessus des genoux. Il entra dans un magasin et vit cette femme, avec un long pantalon évasé, un gilet à manches longues qui couvrait ses bras et une paire de sandales d’une autre époque. Tout de suite, il la remarqua. Il l’observa attentivement, sous tous ses aspects. Elle ne l’attirait pas particulièrement. A première vue, rien aurait fait qu’il eût envie de la connaître. Il ne pouvait cependant pas décrire l’étrange sentiment qu’il ressentit à ce moment. Son regard était toujours fixé sur elle, inlassablement. Il voulut s’attarder dans ce magasin alors il fit semblant d’être intéressé par des chaussures, dont il n’avait absolument pas besoin. Le temps tournait et le magasin allait fermer d’un moment à l’autre. Une femme vint le voir pour lui demander aimablement de régler ses achats et sortir. Il se résigna, sans rien dire, sortit puis reprit machinalement le chemin du retour.
Sujet 2
La deuxième fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement laid. Elle le reconnu facilement car elle l’avait vu, dans un magasin en début de semaine. Son attitude étrange l’avait interloquée. Un homme bien habillé, propre sur lui certes, mais son regard faisait toute sa laideur. Elle se sentait oppressée par son regard si imposant sur elle. Il prétextait s’intéresser à des chaussures, mais c’était probablement pour mieux l’observer. Le voilà, de nouveau, mais cette fois-ci, à la gare. Elle attendait le train pour Paris. Lui, avait l’air essoufflé, il devait sûrement être en retard. Elle ne voulait pas qu’il la remarque alors elle se mit dos à lui. Elle était convaincue de détester ce type d’homme, pourtant son cœur semblait la trahir. A chaque fois qu’elle jetait un coup vers d’oeil vers lui, son cœur s’emballait. Jamais une telle sensation ne lui était encore arrivée. D’habitude, elle ne s’intéressait pas aux hommes. Sa vie n’était d’ailleurs qu’une succession d’actions monotones, rythmées uniquement par son travail. Elle ne se maquillait pas le matin, ne cherchait pas à être au goût de la mode, et trouvait du plaisir à afficher sa différence en restant la plus naturelle qui soit, quoi qu’on en dise. Elle se retourna une dernière fois vers cet homme. Elle ne savait quoi faire. Aller le voir et l’aborder ? L’ignorer ? Elle se sentait bouleversée. Soudain, elle le vit s’approcher. L’angoisse la tétanisa. Que pouvait-il lui demander ? Qu’allait-elle bien pouvoir lui dire ? Elle rougit immédiatement, ses joues devinrent brûlantes. Il accéléra le pas, la frôla même en la croisant. Mais cette fois-ci, il ne s’arrêta pas et disparut rapidement dans le train qui venait de rentrer en gare.
Sujet 1
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Il ne se doutait en aucun cas qu’elle ressemblerait à cela. Aurélien s’avança vers elle pour la saluer mais cette dernière semblait soucieuse. Le jeune homme ne comprenait pas pourquoi, il essayait de paraître accueillant, aimable. Aurélien l’invita ainsi à aller prendre un café dans un salon qu’il affectionnait particulièrement car il y allait depuis son plus jeune âge. Le couple entra dans le café, s’avança vers une table qu’on leur désignait et la jeune femme s’installa près du chauffage. Elle semblait ne pas avoir eu de rendez-vous depuis un certain temps, ce qui plut à Aurélien car lui non plus n’avait pas fréquenté beaucoup de femmes. Ils commandèrent deux cafés et discutèrent ainsi pendant toute une après-midi. Bérénice paraissait de moins en moins soucieuse et Aurélien commença à apprécier la jeune femme. A la fin de ce rendez-vous, Aurélien décida d’inviter Bérénice, un autre jour, à déjeuner. Elle accepta et le remercia pour ce moment agréable. Ils partirent chacun de leur coté. Aurélien était ravi d’avoir pu rencontrer quelqu’un qui partageait les mêmes envies que lui.
Sujet 3
Pour leur troisième rencontre, Aurélien et Bérénice décidèrent d’aller dîner dans un restaurant. Le jeune homme n’y avait jamais mangé tandis que Bérénice s’y rendait occasionnellement une fois tous les deux mois. Tous deux étaient heureux de se retrouver. La façade du restaurant était grise ce qui rappelait le fait qu’elle se trouvait dans un quartier qui, autrefois, était industriel. En y entrant, Bérénice pensait être la première et n’aperçut pas Aurélien qui était assis à la table du fond. C’est lui qui alla à sa rencontre. Ils s’installèrent et commandèrent chacun de leur tour leur plat préféré. Aurélien était soucieux car il trouvait Bérénice moins souriante et enthousiaste que lors de leur dernière rencontre. Elle ne s’intéressait pas à ce qu’il racontait. En effet, Bérénice était sur le point de lui annoncer qu’elle quittait la ville pour aller s’occuper de sa mère qui était atteinte de sclérose en plaque depuis plus de cinq ans. Lorsque finalement elle lui annonça, Aurélien se leva et il partit contrarié, sans même lui dire au revoir. Il ne pensait pas à ce moment que ce serait la dernière fois qu’ils se verraient. En effet, Bérénice, blessée et vexée par sa réaction s’en retourna chez elle et se promit de ne plus jamais le revoir. Quelques jours après cette rencontre décevante, elle prit le train pour se rendre chez sa mère et n’entendit plus jamais le nom d’Aurélien.