Archives de catégorie : Mon anthologie

BNF – Émile Zola

L’exposition retrace à travers manuscrits, imprimés, affiches publicitaires et photographies, l’univers de l’écrivain. Le site donne accès à de larges extraits des dossiers préparatoire de Zola au cycle des Rougon-Macquart, et plus particulièrement à l’Assommoir et Au Bonheur des Dames.

Cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à l’exposition virtuelle

Site de la BNF - Exposition sur E. Zola
Site de la BNF – Exposition sur E. Zola

Le lien ci-dessous vous propose une lecture à la fois ludique et enrichie d’un de ses romans majeurs : Au Bonheur des Dames.

La partie « Lire » est centrée sur la lecture et la découverte du texte. Lambert Wilson donne une interprétation vivante et personnelle de larges extraits du roman. Des notes, fiches documentaires et illustrations issues des collections de la BnF et puisant largement dans les catalogues des grands magasins et illustrations de mode de l’époque viennent compléter cette découverte. Le lecteur peut également consulter une sélection de feuillets manuscrits, avec leur retranscription, du dossier préparatoire, recueil d’enquêtes, notes et ébauches, prises par l’écrivain en amont de la rédaction du roman, et apportant un précieux témoignage sur la méthode de travail du romancier.

La partie « Explorer » invite à aborder à travers ce roman un siècle de transformations sociales et de mouvements artistiques. Huit thèmes sont privilégiés : les femmes, la révolution industrielle, la naissance du commerce moderne, l’impressionnisme, l’orientalisme, le monde du travail, les transformations de Paris, Zola écrivain… Pour chacun, un témoignage audiovisuel, une anthologie et un album enrichissent la réflexion.

Zola - Au Bonheur des Dames
Zola – Au Bonheur des Dames

Découvrir Nathalie Sarraute

Nathalie Sarraute, née en 1900 et morte en 1999 a écrit une oeuvre qui se confond avec sa vie. De Tropismes à Enfance, c’est à la vie intérieure qu’elle tente de donner forme.


Fragments de vie

Retour dans ce premier volet sur la vie de Nathalie Sarraute. Jean-Yves Tadié directeur de l’édition des Œuvres complètes de Nathalie Sarraute en Pléiade revient pour nous sur l’oeuvre de Nathalie Sarraute et évoque des moments de sa vie.


À l’origine de l’écriture

Nathalie Sarraute cherche à rendre par les mots l’essence des choses, les sensations les plus profondes, ce qu’elle appelle le « primordial ». Dans ce deuxième temps, nous évoquons les spécificités de l’écriture de Nathalie Sarraute en compagnie de l’écrivain Pascale Fautrier.


Mettre en scène l’invisible

Le théâtre de Nathalie Sarraute s’affranchit des personnages et joue des silences. Dans ce troisième volet, Jacques Lassalle qui mit en scène nombre des pièces de Nathalie Sarraute nous parle de ce théâtre si particulier.


Conversations avec Nathalie Sarraute

Nathalie Sarraute dont on connait la « sous conversation » eut de nombreux échanges avec des personnes qui admiraient son travail. Dans ce dernier volet, Rolande Causse et Michèle Gazier nous parlent des conversations qu’elles eurent avec Nathalie Sarraute.

« Oh ! Les beaux jours » (Beckett)

En 1964, France Culture proposait une captation de la pièce de Samuel Beckett « Oh les beaux jours » créée par Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault dans une mise en scène de Roger Blin, à l’Odéon, Théâtre de France. Il s’agissait de la première mise en scène de cette pièce écrite en 1961 par Beckett.

  • Présentation : André Saudemont
  • Mise en scène : Roger Blin
  • Avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault
  • Odéon / Théâtre de France
  • 1ère diffusion : 16/02/1964
  • Archive Ina-Radio France

Traité sur la tolérance

Marc-Antoine Calas est retrouvé assassiné, son père Jean Calas est accusé du meurtre
Marc-Antoine Calas est retrouvé assassiné, son père Jean Calas est accusé du meurtre

Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous as point donné un coeur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.

 Voltaire, Traité sur la tolérance, 1763.