Chanson d’automne

C’est avec la première strophe de ce poème (« Chanson d’automne ») que Radio Londres a alerté un des réseaux de la Résistance française du lancement de l’opération qui allait devenir ce que l’on appelle aujourd’hui le débarquement.

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Verlaine, Poèmes saturniens, 1866