Sunroof, Google se met à l’énergie solaire

Après les Google Glass, la Google Car ou encore le projet Ara, Google prouve une nouvelle fois qu’il est sur tous les fronts. L’entreprise américaine a dévoilé lundi le projet Sunroof, un outil qui permet de calculer le potentiel d’énergie solaire de son logement.

Le projet a été développé par un certain Carl Elkin, un employé de la firme californienne installé à Boston, révèle le site de Wired. D’habitude, Elkin travaille sur le moteur de recherche de Google ; mais l’entreprise permet à ses employés de consacrer 20 % de leur temps de travail à réfléchir à des projets personnels.

Carl Elkin, dont le logement était déjà équipé de panneaux solaires, a donc décidé de chercher le meilleur moyen de promouvoir l’énergie solaire en Californie. « Tout le monde veut passer à l’énergie solaire, mais la plupart des gens ne comprennent pas à quel point c’est bon marché, explique-t-il. Je voulais leur faire comprendre que l’énergie solaire peut leur faire économiser de l’argent. »

Il s’est alors sérieusement penché sur la question, et c’est ainsi qu’est né le projet Sunroof. Le système est pour le moment testé à Boston et dans les régions de San Francisco et de Fresno, en Californie. A plus long terme, Google aimerait l’étendre aux Etats-Unis, puis au monde entier.

Une nouvelle manne financière

Sur son blog, l’ingénieur, qui explique être bénévole pour le programme Solarize Massachusetts, détaille le fonctionnement de Sunroof. Grâce aux images en haute définition utilisées par Google Earth, le logiciel détermine si un toit est suffisamment bien exposé pour accueillir des panneaux solaires.

Comme l’explique Wired, la technologie utilisée pour distinguer, sur les images 3D obtenues, le toit des maisons des arbres et des ombres environnantes est la même que celle utilisée par Facebook pour la reconnaissance faciale sur les photographies. A cela s’ajoute un calcul fondé sur les relevés météorologiques annuels qui permet d’estimer l’impact du solaire sur la maison et même de calculer les économies réalisées en cas de passage à cette énergie.

Google se contente-t-il pour autant de faire gracieusement l’apologie de l’énergie solaire – qu’il utilise par ailleurs pour alimenter ses centres de données ? Pas si simple. Le géant américain n’a pas oublié ses intérêts dans cette affaire, puisqu’il entend jouer les intermédiaires entre les fournisseurs de panneaux solaires et leurs clients, empochant une commission sur tout matériel vendu. « On veut aider les gens à comprendre le potentiel de l’énergie solaire, reconnaît Joel Conkling, qui s’occupe des énergies renouvelables chez Google. Mais on peut également gagner de l’argent avec ça. »